KEPPEL (Augustus)

keppel small

1725-1786

Deuxième fils du comte d’Albemarle, il fut destiné à la Navy et embarqua dès l’âge de 12 ans. Il fut sous les ordres de l’amiral Anson lors du mémorable tour du monde de celui-ci. Il prend ensuite part à la guerre de Succession d’Autriche et, naufragé, fut capturé par les Français. Il se distingue en 1759 à la bataille des Cardinaux, conduisant le navire de tête de la ligne anglaise. En 1762, il est nommé commandant en second de l’expédition qui s’achève par la prise de La Havane et lui rapporte un substantiel bénéfice. Il est élu au Parlement à plusieurs reprises. En dépit de ses propositions de service quand redevient probable une guerre avec la France, ce n’est qu’en 1778 qu’il est promu amiral des bleus et bientôt placé à la tête de la Grande Flotte qui doit veiller sur l’Angleterre menacée d’invasion. En juin puis en juillet, il se porte en avant pour empêcher la flotte de Brest d’appareiller et de faire sa jonction avec celle de Toulon. Français de l’amiral d’Orvilliers et Britanniques de Keppel (à bord du Victory) s’affrontent le 27 juillet au large d’Ouessant. L’affaire fut indécise, très différente des écrasantes victoires anglaises de la guerre précédente. Elle déboucha sur une querelle très violente entre Keppel et Palliser qui commandait l’arrière-garde. Ce dernier, qui était un des lords de l’Amirauté, réclama que son supérieur fût traduit devant une cour martiale. L’affaire empoisonna l’atmosphère dans les ports et les carrés. En janvier 1779, Keppel dut se justifier de plusieurs chefs d’accusation. Mais les officiers convoqués comme témoins déposèrent en sa faveur et il fut finalement acquitté, ce qui parut à l’opinion comme une victoire sur la politique officielle. A la chute de Lord North en 1782, il fut nommé premier Lord de l’Amirauté et élevé à la pairie.